Max Roadster

Savez-vous quel est le point commun entre Max Verstappen et une Peugeot 405 ? Non ce n’est pas le début d’une bonne (ou pas d’ailleurs) blague, même si l’auto du jour, qui est la réponse à cette question, est quelque peu…farfelue ? Il s’agit pour couper court de la Max Roadster, qui ne fait pas que porter le prénom du pilote Red Bull, elle en a aussi la nationalité. En plus de porter des feux de 405 ! Mais revenons au début.

Et pour cela il faut remonter un peu dans le temps, dans les glorieuses années 80 où tant est possible et tout reste encore à créer. La société Kick Design, sise à Helmond aux Pays-Bas veut mettre en avant ses talents dans les domaines du plastique et des matériaux composites. Pour cela, elle développe un concept de voiture modulaire qui pourra tantôt arborer les traits d’un roadster, d’un pick-up ou bien d’un break de chasse. L’idée rappelle la fantaisiste (mais géniale ?) C3 Pluriel, et ce n’est au fond pas idiot.

Des panneaux modulaires (réalisés bien entendu dans les matériaux chouchous de Kick) permettent de travestir le modèle pour toutes ses envies. A la manière de DLC dans les jeux vidéo modernes, le client pourrait ainsi passer commande de plusieurs types de carrosseries supplémentaires pour son auto. En somme, un moyen de se faire plus d’argent tout en conservant les coûts de développement d’une seule voiture.

Pour plus d’économies encore, la société batave ne partira pas de zéro mais ira copieusement se fournir chez le français PSA, dont elle reprendra le châssis et le moteur de l’AX GT, un fringuant 1,4L de 85ch ainsi que (pour ce qui est de la partie visible) les feux de la 405. Ces derniers s’intègrent difficilement dans le dessin de l’auto qui se veut compact et léger (rançon de l’utilisation massive du plastique et de dimensions ultra-limitées).

Une version quasiment de série est présentée au public en 1989 au salon AutoRAI d’Amsterdam sous la marque Max. La curiosité des personnes présentes est titillée et les intentions de commande encouragent la marque à se lancer dans la production. Quelques premiers exemplaires exclusifs devraient voir le jour tout d’abord afin de lancer la trésorerie et roder la machine (je croyais pourtant que cette manie de faire des éditions de lancement « First Edition », « La Première » était une mode récente ?) puis une production normale suivrait.

Tout ne se passe cependant pas comme prévu et divers aléas de qualité et le fait que Citroën ait retouché l’AX qui sert de base pour la Max en 1991 repoussent le début de production du modèle à la fin de cette dernière année. Entre temps, le public l’a oublié ou bien le prix de vente officielle annoncé aura-t-il dissuadé les quelques intéressés ? A près de 20 000€ actuels, il est vrai que le petit roadster transformiste fait payer cher ses tours de magie. D’autant plus qu’à ce prix, les panneaux de carrosseries interchangeables ne sont pas compris dans la note ! Il fallait compter sur environ 2 000€ pour chaque. La Wind ne sera pas parvenue à se vendre à ce tarif, la Max Roadster ne réalisa pas l’exploit non plus.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la marque dépose le bilan à peine quelques mois plus tard, en 1993 après seulement 17 exemplaires produits donc 5 prototypes (+6 autos construites par la suite à partir de pièces). Pour un sosie franco-hollandais de la Mazda Autozam, cela n’en ferait-il pas le collector ultime ? Dans tous les cas, je payerais cher pour voir cette Max en parade d’un Grand Prix de F1 avec Max au volant !

Des petits airs de Mazda Autozam AZ-1 dans ce combo de rouge-gris

Références :

https://www.autoblog.nl/nieuws/koop-deze-nederlandse-poging-tot-sportwagenproductie-86870

https://gocar.be/fr/actu-auto/ancetres/devinez-quelle-voiture-populaire-se-cache-sous-ce-roadster

https://www.catawiki.com/fr/l/5745499-max-roadster-1990

https://de.wikipedia.org/wiki/Max_Motors

https://nl.wikipedia.org/wiki/Max_(automerk)

https://www.autoweek.nl/classiccar/255/max-roadster/

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